How to implement it ? Comment la rendre active ?

mercredi 9 décembre 2009

Suisse, une démocrature ?

"Le pouvoir encourage le désordre, le subventionne, non pas pour lui-même, mais pour assurer un nouvel équilibre, un nouvel ordre dont il est le fondement et au maintien duquel il concourt.

L'ordre par le désordre, voilà la formule (théorie du chaos).

Désordre politique, mais aussi moral, social, culturel, car tout se tient en la matière."
Prof. Eric Werner 19.
" L'avant-guerre civile " ( Ed. L'age d'homme )

Ordo ab Chao des sociétés secrètes...( l'ordre qui "vient" du chaos )

Nous rappelons ici que le dernier exercice d'envergure de l'armée suisse était de mater une révolte populaire de suisses excédés par tous les abus des "élites" ! Que les autorités suisses retirent toutes les munitions au domicile de tous les soldats suisses et vont réduire les effectifs d'un tiers ( nous serons passé ainsi de près d'un million de soldats mobilisables en quelques minutes à moins de 100'000 mobilisables en plusieurs jours...de peur d'une révolution de citoyens excédés par toutes les horreurs des corrompus... ?)

Les dictatures commencent par ôter les armes aux citoyens...par tricher les élections, par enfermer les intellectuels, par cacher la vérité.


Démocratie ou démocrature

 

Ce billet est inspiré des réactions émotionnelles nées autour de la votation Suisse sur les Minarets.

Je retiens d'abord, que c'est la première fois que cette disposition constitutionnelle Suisse est remise en cause,  particulièrement son caractère démocratique. Et là je m'interroge, à lire les âmes troublées par ce qu'ils appellent un coup de force discriminatoire, cette votation n'a rien de démocratique pour plusieurs raisons.

D'abord, selon eux, il y a des questions qu'on ne peut pas poser, ils prennent pour exemple qu'on ne demanderait pas au peuple de trancher sur la suppression des impôts (Je fais l'impasse sur d'autres exemples qu'ils reprennent non sans réelle démagogie). Ici ce qui est anti-démocratique c'est la question qu'on pose et celui qui la pose (en l'occurrence l'UDC (parti étiqueté populiste).

Fort bien, on imagine donc que le peuple est assez stupide pour se laisser embarquer par des sirènes populistes et xénophobes (Ce qui a été le cas, Hitler a été élu démocratiquement par le peuple Allemand). 

Cela présume aussi qu'il n'y a pas de débat contradictoire (campagne) lors des votations, or ce n'est pas du tout le cas, d'ailleurs l'UDC mena une campagne qu'on peut effectivement considérer comme démagogique (affiches caricaturales etc).

C'est oublier que des médias Suisse ont aussi milité contre ce projet d'interdiction, notamment en produisant des émissions en direct d'un minaret. Tout comme les autorités qui voyait d'un mauvais œil cette votation. 

Cela étant dit, un second argument consiste à dire que ce résultat est le fruit d'une minorité (53% du peuple à voté à 57% contre les minarets), autrement dit ce n'est pas de la démocratie.

Ce concept m'amuse je dois dire, dans la mesure ou en Belgique par exemple, on a rendu le vote obligatoire, obligation sans laquelle et a tout moment, chacun pourrait contester la légitimité démocratique de n'importe quel parti. Dans d'autres pays ou le taux de participation aux élections n'est pas particulièrement élevé mais le vote non obligatoire, je n'ai pas encore entendu (sauf  des extrémistes) contester la dimension démocratique de l'élection de telle ou telle personne ou parti.

Moi je pensais béatement qu'une démocratie consiste d'abord et avant tout à chaque citoyen de pouvoir s'exprimer, sans rendre cette expression nécessaire et obligée, mais une fois le résultat rendu, les abstentionnistes n'ont pas à remettre en question le résultat. (C'est d'ailleurs un argument massue qu'on m'a souvent sorti , on a voté ! Si vous n'êtes pas content il fallait voter autrement…).

Je me demande qui nous sommes, pour contester le droit constitutionnel suisse, alors qu'ici en Belgique, un parti minoritaire (et largement !) peut monter à tout les niveaux de pouvoir, n'ayant récolté que 10% du corps électoral, ceci est rendu possible par le jeu des alliances entre partis et nous sommes tenu d'accepter ce fait comme étant 'démocratique'.

Malheureusement, cette polarisation du débat entre les anti et les pros minaret, ou devrais-je dire entre une majorité citoyenne (en terme de résultat) et une minorité de moralistes bien-pensant déplace le débat et élude les véritables questions qu'il faut se poser. En fait, ce débat, il semble que personne (et surtout les moralisateurs) n'en veulent vraiment. Avec comme corollaire, le risque aujourd'hui d'étouffer une opinion particulièrement échaudée et de la voir ressurgir plus tard encore plus en colère.

Ce débat pourrait être notamment celui de la place de l'Islam et de ses coutumes culturelles, religieuses et politiques (les trois sont indissociables) dans un occident qui culturellement et historiquement n'est pas  du tout près à absorber, ni à intégrer des valeurs parfois opposées à l'esprit des Lumières.

On me rétorquera que l'Islam peut apporter de bonnes choses, que le droit à la liberté de culte est un droit inaliénable, que nos sociétés sont multiculturelles, fort bien ! Mais pose t-on la question du positionnement relatif aux droits de la femme, à la Charia, à la  séparation du religieux et de l'Etat, à la réciprocité, aux limites des droits individuels par rapport aux droits collectifs et au Bien Commun ?

Et là curieusement, nous entrons sur un terrain de non expression, avec ce sentiment tenace de ne pouvoir aborder ces questions sereinement sous peine de passer pour un raciste de la première heure. Nous entendons bien qu'il faut des accommodements raisonnables, des minarets, la suppression de ceci ou de cela pour ne pas heurter dans leur foi tel ou tel culte. Mais ces accommodements ne risquent-ils pas à un moment de dénaturer fondamentalement les principes communs de démocratie, de liberté, d'altérité et de droit à l'auto-détermination ?

Rater ce débat et ces sous-chapitres constitue une erreur grave, erreur dans la mesure où il ne suffira pas de rejeter les aspects les plus radicaux d'une opinion, décrétant qu'elle est raciste ou populiste. Les gens ne comprendront pas et le terreau du radicalisme de tous bord n'attend que ces ferments pour  ressurgir. 

Il est largement temps de poser les bonnes questions et de sortir de la guerre des symboles (les minarets et le voile ne sont que ca). Les moralisateurs devraient y songer, tout comme songer à condamner tout ce que l'Islam peut cautionner d'excès (Bastonnade, flagellation, droits des femmes, mariage forcés de mineures, démocratie)

 Pour le Bureau du CVC, Olivier Baum




GRANDE - BRETAGNE : Le BAN des armes , le FIASCO

 


En dépit de l'interdiction des pistolets, ce type d'armes est toujours facilement disponible au Royaume Uni. De plus, leur utilisation à des fins criminelles est en constante augmentation. Dans son édition du 31 décembre 2000 le "Guardian Unlimited" (Gun crime rockets to record high) notait :"les crimes par armes à feu atteignent des niveaux records : les meurtres, les blessures et les incidents constatés l'année passée sont les plus élevés que nous ayons connus. Le nombre des opérations armées de la police ont aussi atteint des niveaux records" Et le 11 janvier 2001 le même journal rapportait même : " l'usage d'armes de poing dans des affaires criminelles en grande Bretagne a atteint son plus haut niveau depuis 7 ans"1.



Comment est-ce possible ?
Quand en novembre 1997, l'interdiction de la possession privée des armes de poing devint une loi, décrite2 comme " le plus sévère texte de loi sur le contrôle des armes au monde ", l'intention affichée était la réduction des crimes violents. Pourtant ces données ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Beaucoup de fusillades ne sont jamais racontées parce que les victimes sont trop effrayées pour se plaindre et les hôpitaux négligent de rapporter les blessures par armes à feu à la police.



Contrairement à une idée reçue
, le taux des crimes violents est plus élevé en Grande Bretagne qu'aux USA. Les criminels américains ne devancent leurs homologues britanniques que pour les meurtres, même sans armes à feu, et pour les viols3. Avec 42 homicides par armes de poing l'année dernière, l'Angleterre et le Pays de Galles ont un taux d'homicides par arme de poing 22,4 fois supérieur à la France4, où il y a plusieurs centaines de milliers d'armes de poing régulièrement détenues par les particuliers
.



" Moins d'armes, plus de crimes "
. Cette inversion du célèbre " théorème " de Lott5, vient tout naturellement à l'esprit, mais les effets pervers du ban de 1997 nous paraissent plus graves. Il ne s'agit pas seulement d'une simple augmentation de la criminalité6, mais le Royaume Uni s'est engagé dans un cercle vicieux qui le conduit d'une culture ludique à une culture criminelle des armes à feu. Cette mutation s'accompagne d'au moins deux phénomènes inquiétants, à nos frontières, l'émergence d'un marché clandestin des armes à feu et de la banalisation de l'usage illicite des armes dans la jeunesse.

Traditionnellement, le Royaume Uni avait une longue pratique sportive des armes et une ancienne coutume du " non-usage " des armes à feu par les policiers et les criminels.

Maintenant, un tiers des criminels anglais de moins de 25 ans est armé et beaucoup d'observateurs pensent que l'ensemble des policiers anglais porteront des armes de manière routinière et ostentatoire avant 10 ans.



Un marché noir florissant
 : Le Sunday Times (UK) du 16 janvier 2000, titrait " JUSQU'À 3 millions d'armes illégales en Grande Bretagne ". La police est consternée que l'amnistie décrétée après le massacre de Dunblane7 en 1996, qui a mené à confiscation 200,000 armes régulièrement détenues, ait échoué à restreindre l'approvisionnement en armes à feu de la pègre. Les criminels bénéficient d'un flux régulier d'armes de contrebande de l'Europe de l'Est, d'armes réactivées ou entièrement réalisées dans des "usines" clandestines ou tout simplement volées.
Le Détective Directeur Keith HUDSON confie, " Nous retrouvons des armes des pays de l'Est européen relativement neuves - et parfois même dans leurs boîtes d'origine. "

Le 15 janvier 2001 " The Independant " titrait " la police agit pour endiguer la montée des crimes par armes " et notait que " dans les 11 derniers mois une équipe du Service de Renseignement National Anticriminalité a compilé les détails des armes et munitions saisies par la police et a conclu que le niveau du marché noir des armes est bien plus élevée que tout ce qui avait pu être prédit ".

Cependant, certains observateurs croient que seule la moitié des armes utilisées dans les incidents armés sont des armes à feu authentiques, les autres étant des imitations. Les adversaires du " ban " décrété après Dunblane78, concède : " Il est clair qu'il est peu probable que les Contrôles sur les armes à feu légalement détenues auraient beaucoup d'impact. " De leur côté, les douaniers ne croient pas que la contrebande explique la masse d'armes illégales et spéculent sur l'importance de l' " artisanat domestique ". Les fonctionnaires du Home Officez, quant à eux, affirment que la législation a tarit une source d'armes importante pour la pègre. Mais devant l'évidence que non seulement la criminalité armée était faible avant 1997, et que seule une quantité infinitésimale d'armes détenues légalement était utilisée lors d'un crime, ils prétendent maintenant que la prohibition des pistolets n'a jamais été prévue pour combattre la criminalité, mais était une réponse rapide à Dunblane7. Nous dirons plutôt précipitée et inadaptée. Chris PRICE, le président de l'Association
disent que cela n'a pas diminué la criminalité armée, la pègre pouvant s'approvisionner à de multiples sources. Les experts estiment que plus de recherches seraient nécessaires pour évaluer précisément les origines des armes. Kate BROADHURST, chercheur au Scarman Centre des Armuriers remarque avec justesse : " De la faute d'une seule personne déséquilibrée7, la prohibition des pistolets a été imposée. Même le Home Office concède que cette loi ne réduira pas les crimes qui impliquent armes à feu, ce ne sont pas les criminels qui ont pâti, mais les commerçants et les utilisateurs légitimes d'armes à feu.. "



Des criminels de plus en plus jeunes et de plus en plus armés.
Une récente étude du Dr Trevor BENNETT de l'Université de Cambridge, pour le Home Office, a constaté que jusqu'à un tiers des jeunes agresseurs a possédé ou a eu accès aux armes à feu. Ces enfants sont si jeunes ils ne peuvent pas obtenir un permis de conduire, une boisson dans un pub ou regarder un film X. Beaucoup n'ont même pas la force pour maîtriser les armes puissantes qu'ils possèdent. Si les blessures reçues sont souvent superficielles, c'est parce qu'ils ne maîtrisent pas encore leurs armes. Un policier commente : " beaucoup d'entre eux ne les sont pas physiquement assez fort pour tenir les armes. " Mais, ils montrent une connaissance inquiétante du marché noir des armes, paraissent avoir des informations de première main et de l'expérience.

Beaucoup des adolescents qui acquièrent des armes sont impliqués dans le trafic de drogues. Les armes sont distribuées par les trafiquants aux jeunes dealers qui transportent la drogue sur leur VTT et s'en servent pour protéger leur territoire, leur " marchandise " et eux-mêmes.

Une source de policière avoue : "  Nous savons qu'ils sont armés, mais ils sont difficiles d'attraper parce qu'ils zigzaguent à grande vitesse à travers les parcs ou les allées étroites ".

Il est vrai qu'il est plus facile de saisir une collection de pistolets antérieurs à la 1ère Guerre Mondiale chez un septuagénaire !

Les détectives disent que les armes modernes deviennent rapidement des accessoires de modes entre les jeunes dealers de drogue. Des adolescents se confrontent sur leur VTT en brandissant des armes automatiques.

La prohibition, loin d'éradiquer la banalisation de l'usage délictueux des armes, a conféré à leurs détenteurs une aura particulière. Le simple fait d'en posséder une, est un signe distinctif de bravade de l'ordre établi9. Dans l'hypothèse où leur démarche était réellement sécuritaire, les promoteurs du " ban " ont commis une grave erreur. Leur volonté de débanaliser les armes, objet inanimé dénué de dynamisme propre et d'usage ludique légitime, a certes réussi, ils en ont fait un " tabou " que tous les délinquants veulent violer. La possession d'une arme à feu est devenue le symbole d'une caste " privilégiée " hors de portée des " caves " qui seraient soumis à des sanctions pénales disproportionnées, s'ils transgressaient ce " tabou " En revanche, ces peines sont non dissuasives et parfois même valorisantes pour les criminels endurcis. Ainsi, le " ban " a incontestablement créé une culture criminelle de l'arme. En quittant le ludique pour le démoniaque, l'arme à feu semble être devenue un instrument de revanche pour les délinquants " exclus " de l'ordre social.



Une culture criminelle des armes.
Les armes à feu ne sont pas l'apanage exclusif de l'univers de la drogue. Porter une arme devient un symbole de virilité entre les bandes d'adolescents, dans la même façon que les motos et les blousons de cuir dans les années cinquante ou soixante. Elles sont utilisées pour résoudre de mesquines disputes de vêtements, d'argent et, le plus fréquemment, de filles. Un officier de police, qui a travaillé dans ce domaine pendant huit ans, explique : " Ils ne sont pas encore très mûrs. Avant ils auraient utilisé un coup de poing américain. Maintenant ils tirent ! "

Selon certains rapports, les adolescents portent des armes pour le statut. Andrew BENNETT, consultant en matière de drogue, constate : " je vois beaucoup plus d'accès aux armes, surtout chez les jeunes. Aujourd'hui, elles sont utilisées même dans des domaines où la drogue n'est pas la question principale. "

Les délinquants ne sont pas les seuls à avoir recours aux armes. Le 23 octobre 2000, le " Guardian Unlimited " observa que " les patrouilles à pieds de routine se faisaient armés à Nottingham , c'est la première fois que cela arrive dans la métropole anglaise " témoignant d'" un autre signe de l'accroissement de la culture des armesÖ.une culture hors de contrôle". C'est une autre tradition culturelle anglaise qui disparaît. En 1829, Sir Robert Peel10 réorganisa la police de Londres, et introduisit la notion " police consensuelle ", les Anglais ont été fiers que leurs policiers ne soient pas armés. Jusqu'à maintenant les policiers armés n'étaient employés que pour les opérations d'escortes, lors des interventions suite à des vols à main armée ou à des menaces terroristes. Mais, la nouvelle " culture des armes britannique " a fortement et irrévocablement modifié la problématique du maintien de l'ordre. Selon Ann Widdecombe  " nous avons atteint maintenant un stade ou les policiers doivent être armés simplement pour faire leur travail " Leurs armes sont portées de manière ostensible, " une tactique destinée à rassurer le public et à dissuader les criminels ". Un officier supérieur de police  se lamente : " C'est tellement dans la tradition des " Bobbies10 " de ne porter qu'un bâton et des menottes,  armer les officiers de police pourrait conduire à une dangereuse spirale de violence. Si les policiers sont eux-mêmes armés les criminels les devanceront en se procurant de plus puissantes et meilleures armes " Manifestement, l'efficacité du " ban " ne convainc pas grand monde.

Nous ne possédons pas actuellement de données officielles permettant d'évaluer la propension des " honnêtes citoyens " à braver le diktat du " ban " et à s'armer clandestinement. Les quelques cas d'emploi " légitime " d'armes illégalement détenues11 connus ne permettent pas de dégager une tendance. Mais, les informations recueillis de sources policières sur les flux du trafic illégal et sur le stock d'armes illicites permettent de constater que les volumes annoncés excèdent de beaucoup les besoins de la pègre locale et de l'I.R.A12.. Ce constat et l'exemple japonais13 laissent penser que les " honnêtes sujets de Sa Majesté " se réarment.

Quand le nombre de lois s'accroît, le nombre de délinquants se multiplie. " (Lao Tsu)



Une insécurité en hausse et la Liberté en déclin.
La capacité des Britanniques à croire les fausses promesses de politiciens, " plus de sécurité grâce à une limitation des libertés individuelles ", reste pour beaucoup un mystère14. Grâce à la nouvelle " culture des armes à l'anglaise ", les armes affluent en Grande Bretagne. Le trafic international est financé par une demande soutenue dépassant largement les besoins de la pègre et des terroristes. Manifestement, cette source d'approvisionnement illégale est également alimentée par la demande d' " honnêtes citoyens " refusant de se laisser désarmer. Ainsi, le " ban " aurait finalement pour effet de faire " sponsoriser " l'armement de la pègre par les " honnêtes sujets de Sa Majesté " !

Début 2000, il avait été estimé que le nombre d'armes détenues illégalement en Grande Bretagne avait doublé dans les 4 dernières années pour atteindre le chiffre de 3 millions, depuis cette estimation semble devoir être revue à la hausse.

Le 4 novembre 2000, le ministre Charles Clarke a dévoilé un nouveau train de mesures de contrôle des armes. Une de ces mesures est la création d'un fichier national avec les noms et adresses des détenteurs légaux d'armes à feu. Ces informations sont déjà enregistrées dans les fichiers des services de police au niveau local, mais comme les crimes avec armes augmentent, le gouvernement y répond en créant un nouveau fichier d'honnêtes citoyens. Et si la criminalité continue à augmenter, il sera toujours possible de ficher également ceux qui n'ont pas déclaré d'arme.



Pourquoi cette obstination dans l'erreur ?
Le " ban " n'était justifié par aucune nécessité. Si le Royaume Uni connaît depuis longtemps un niveau de violence supérieur à celui des pays voisins, l'usage illégal des armes à feu était rare. Contrairement à la France, au Canada et au Japon, le taux de suicide est relativement bas et l'emploi d'arme à feu à cette fin exceptionnel15 . S'il est probable que les politiciens britanniques qui dans les années 1920 et 1960 ont prôné le " Gun Control " étaient sincères et ne voulaient pas détruire le tir sportif16. Ils ont naïvement ou cyniquement préparé la confiscation d'aujourd'hui.



Quel est l'objectif réel du " ban " ?
Les raisons d'ordre public ou de sécurité sanitaire ne pouvant être invoquées, Dunbane7 a servi de prétexte. Le " motif valable " du " ban " serait donc d'éviter qu'un déséquilibré perpétue un massacre avec une arme à feu. Mais cette allégation n'est pas plus valable. Les hommes n'ont cependant pas attendu l'invention de l'arme à feu pour se massacrer. Personne ne peut affirmer que Hamilton n'aurait pas pu exécuter son forfait par d'autres moyens. Si demain, Timothy Mac Veig et Terry Nichols 17 font des émules en Grande Bretagne, est-ce que les produits courants utilisés pour confectionner leur bombe disparaîtraient des rayons ?

Ce serait faire injure au Gouvernement du très pragmatique Tony Blair d'envisager qu'il fasse preuve d'un aveuglement puéril, il convient de rechercher un mobile plus objectif.

La Grande - Bretagne connaît depuis longtemps une violence sans merci que ce soit dans les stades ou de la part des " éco-warriors18 ". Ces délinquants sont connus et les différents gouvernements de Sa Majesté ont eu à leur égard une mansuétude dont n'ont pas bénéficié les détenteurs légaux d'armes de poing. Ce faisceau de présomptions semblerait donc confirmer la théorie du professeur Eric Werner19. Le pouvoir encourage le désordre, le subventionne, non pas pour lui-même, mais pour assurer un nouvel équilibre, un nouvel ordre dont il est le fondement et au maintien duquel il concourt. L'ordre par le désordre, voilà la formule (théorie du chaos). Désordre politique, mais aussi moral, social, culturel, car tout se tient en la matière. Autant que possible, le pouvoir s'emploie à brouiller les cartes, à priver les individus de leurs repères coutumiers. L'objectif est de les déstabiliser, de les rendre étrangers à leur propre environnement. La réalité les fuit, leurs sens sont anesthésiés. Ils ne savent même pas bien souvent de quoi l'on parle. Parfois aussi c'est l'émeute, les casseurs entrent en scène. Mais, là encore, seul le pouvoir semble échapper à l'universelle dissolution. L'individu se raccroche donc à lui comme à une bouée miraculeuse. C'est son seul recours, l'unique point fixe émergeant encore dans la tourmente. Il est prêt à sacrifier sa liberté dans son obsession sécuritaire,  "  pour un plat de lentilles ".

Il est clair que les prohibitionnistes veulent créer une société de victimes désarmées.



La politique britannique sur les armes a merveilleusement réussi pour empêcher d'acquérir des armes " légalement ", mais se révèle complètement inefficace pour empêcher l'obtention d'armes à feu, que ce soit en les " important " clandestinement ou en les fabriquant secrètement, et leur utilisation criminelle.

Commentaire du ministre Charles Clarke au sujet du nouveau plan anti-criminalité britannique, en préparation, " notre système de contrôle des armes à feu est le plus sévère au monde et ces nouvelles mesures augmenteront son efficacité. " Nous pouvons donc nous attendre au pire ! Loin de réduire la criminalité ou même d'écarter tous risques de massacres de masse, le " ban " est une contrainte liberticide dont les effets les plus perceptibles sont le développement d'une culture criminelle des armes, touchant principalement les jeunes, l'essor d'un trafic illicite et une " para militarisation " de la police, dénoncée par des leaders de " communautés " comme Delroy Brown. Il est douteux que les rédacteurs de la directive 91/477/CEE du Conseil du 18 juin 1991 aient voulu favoriser une telle évolution en prévoyant que: " Les Etats membres peuvent adopter dans leur législation des dispositions plus strictes " (article 3).

Ainsi en moins de 25 ans, le Royaume-Uni est passé d'un état - providence en quasi - faillite à un état policier presque performant.



1
http://www.guardianunlimited.co.uk

2
les promoteurs de la loi exagèrent un peu, la Roumanie du temps de la dictature de Ceaucescu avait des lois encore plus sévères.

3
une arme à feu est impliquée dans moins de 1 % des viols, qu'elle ait ou non été utilisée pour perpétrer le crime.

4
En France (60 millions d'Habitants), au cours des 8 dernières années connues entre 1990 et 1997, il y eut 18 morts par homicides avec armes de poing ( source INSERM) : 2.252 / an. Avec 42 cas annoncés, l'Angleterre et le Pays de Galles (50 millions d'Habitants) ont un taux d'homicides par arme de poing de 0.084 / 100 000, contre 0.0037 / 100 000 pour la France.

N.B. :
l'INSERM ne publie aucune donnée après 1997 pour cause de grève. Si les taux français ont connu une forte hausse depuis cette date la question de l'efficacité du décret du 16 décembre 1998, qui soumet au régime de l'autorisation la totalité des armes de poing, serait également à étudier.

5
John Lott, économiste et senior research scholar à la Yale Law School.

6
Comme en Australie, dès les 12 premiers mois qui ont suivi le ban.

7
Le 13 mars 1996, à Dunblane, Perthshire en Ecosse, un chômeur du nom de Thomas Hamilton, dirigeant de Boy-scout remercié et " blackboulé " par le club de tir local, a le feu ouvert avec quatre pistolets dans le gymnase de l'école primaire tuant 16 enfants en bas âge et leur institutrice, avant de se suicider. 13 enfants ont survécu à l'assaut. Le motif invoqué aurait pu être la vengeance contre la communauté qui l'avait exclu.
Ce massacre est le pire meurtre de masse en Grande Bretagne depuis la fusillade où Michael Ryan assassina 16 personnes à Hungerford, Berks, neuf ans auparavant.

8
Scarman
Centre, département de l'Université de Leicester, créé en 1988 spécialisé dans la recherche et l'enseignement en matière de sécurité publique et sanitaire et sur l'étude des risques majeurs. Assez proche du lobby Gun Control, assène des évidences, du style une arme peut tuer, mais évite les inepties habituelles aux autres officines du genre du 43 : 1. http://www.le.ac.uk/scarman/cp.html

9
Thorstein Bunde Veblen (1857-1929), économiste américain. Selon lui, la société était divisée en deux classes antagonistes : les "prédateurs" et les "travailleurs", les premiers exploitant les seconds.

10
Sir Robert " bobbie " Peel (1788-1850), Premier ministre conservateur britannique. Comme Ministre de l'Intérieur, il procéda à la réorganisation des forces de police métropolitaines de Londres, dont les membres furent appelés "bobbies", d'après son prénom.

11
Voir le " cas Tony Martin " dans Action Guns n° 237 de novembre 2000

12
L'IRA a annoncé détenir un " arsenal " inférieur à 1000 armes, à titre de comparaison le FLN n'aurait jamais détenu au plus fort de la " Guerre Civile " entre 1956 et 1962 plus de 20 000 armes en Algérie. Les 3 Millions d'armes illicites en Grande Bretagne ne doivent donc pas être en totalité, loin de là, en possession de la pègre et des terroristes.

13
Au Japon, où les armes à feu sont pratiquement interdites depuis leur introduction par les Portugais au XVI° siècle et où il n'y a qu'un peu plus d'un demi-million d'armes (air comprimé compris) détenues légalement, la police a constaté depuis quelques années que la moitié des saisies d'armes illicites concerne des citoyens sans antécédent judiciaire.

14
Sur la tendance qu'ont certaines catégories de la population à se comporter collectivement de façon irrationnelle, voir les articles d'Olivier Achard (
www.guns-world.net ) et de Claire Joly ( http://www.pierrelemieux.org ).

15
En 1994, le Royaume Uni a annoncé, à l'ONU, un taux de suicides 7,55/ 100 000 et de seulement 0,33/ 100 000 par armes à feu, soit 4,41 %. Ce sont les meilleurs résultats des pays développés après l'Espagne (5,92), mais où près de 10 % des suicides réussis l'ont été au moyen d'une arme à feu. ( source : Enquête des Nations Unies)

16
Voir P. Lemieux " Le droit de porter des armes " (ed. Les Belles Lettres)
http://www.pierrelemieux.org

17
Deux terroristes qui firent exploser, à Oklahoma City en avril 1995, un véhicule détruisant l'Alfred Murrah Building, un immeuble administratif fédéral abritant le Bureau de l'Alcool, du Tabac et des Armes à Feu, ainsi qu'une crèche (168 morts dont 19 enfants et 674 blessés).

18
" eco-warriors " - factions violentes de l'écologisme dur, dont les agissements rappellent ceux d'autres groupuscules ayant sévit sur le Continent dans les années 20, mais dont l'incidence financière fait plutôt penser à des méthodes mafieuses. Cette violence extrême est une spécificité britannique en Europe.

19
Eric Werner " L'avant-guerre civile " (ed. L'age d'homme)


Vaccins avec cellules souches embryonnaires ?


Novartis par exemple base sa production de vaccins à partir de cultures cellulaires  humaines.

Ceci est scandaleux. En cas de vaccination généralisée, la majorité de la population suisse est non seulement forcée de payer tous les avortements par l'assurance maladie obligatoire et par ses impôts, mais devra en plus recevoir dans son corps des cellules ( souches embryonnaires totipotentes ? ) de ces êtres innocents, des personnes massacrées sans aucune pitié par l'esprit de cupidité. Certains parlent de vaccinations obligatoires par l'armée ou la protection civile. Quels abus de pouvoirs le mal va-t-il encore exercer ?


Des bébés avortés ou même pire des cellules souches embryonnaires… ce qui pourrait signifier que chaque vaccin contient un ou plusieurs personnes et âmes humaines innocentes… ceci veut dire que tout est fait pour le mal…  un genre de sacrifices humains par milliards…. à qui ? pourquoi ?

Vaccins H1N1 à partir de cultures cellulaires d'embryons humains.

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