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lundi 15 mars 2010

Irena Sendlerowa

Irena  Sendler

Irena Sendlerowa, Varsovie,

La  mère des enfants

de  la Shoah 


...

Irena Sendler est  une  héroïne inconnue hors de la Pologne 

et  à peine reconnue dans son pays de  quelques historiens, 

Les   années de l'obscurantisme communiste ont  effacé ses exploits 

des  livres officiels d'histoire.  

De  plus, elle n'a jamais rien raconté  à personne de sa vie durant ces  années. 

C'est  en 1999 que, curieusement, son histoire  a commencé à être connue 

grâce  à un groupe d'élèves d'un institut  au Kansas et à leur travail de fin  d'études 

sur  les héros de la Shoah. 

Lors  de leurs recherches ils ne trouvèrent  que peu d'éléments sur Irena. 

Mais  il y avait un chiffre surprenant : 

Elle  avait sauvé la vie de 2.500 enfants.  

Comment  se fait-il qu'il y ait eu si peu  d'informations sur cette personne ?  

A  leur grande surprise, quand il s'agit  de rechercher sa tombe, 

ils  découvrirent qu'il n'y en avait pas  car elle était encore en vie 

et  vit toujours. 

Aujourd'hui  c'est une  vieille dame de 97 ans 

qui  vit dans une maison de retraite au  centre de Varsovie. 

Dans  sa chambre ne manquent jamais ni bouquets  de fleurs 

ni  lettres de remerciements venues du monde  entier. 

Lorsque  l'Allemagne envahit son pays en 1939, 

Irena  était une infirmière ( catholique, NdE) au Bureau d'aide sociale  de Varsovie,

  et gérait les cantines populaires de la ville.  

En  1942 les nazis établirent un ghetto à  Varsovie. Irena, horrifée par les conditions  de vie dans ce ghetto, rejoignit le  Conseil pour l'aide aux Juifs.. 

Elle  réussit à identifier les bureaux sanitaires  qui devaient lutter contre les maladies  contagieuses.. 

Comme  les envahisseurs allemands craignaient une  possible épidémie

  de typhus, ils permirent aux Polonais de contrôler ces établissements.

Très  vite, elle se mit en contact avec  les familles 

auxquelles  elle proposait d'emmener leurs enfants hors  du ghetto.  

Mais  elle ne pouvait leur garantir de réussir..

 

C'était  un moment terrible ; elle devait convaincre  les parents de lui confier leurs enfants  alors qu'ils lui demandaient : 

"Pouvez-vous me promettre que mon enfant vivra…?" 

…mais qui pouvait promettre quand et s'ils réussiraient à sortir du ghetto?

Les  mères et grands-mères ne voulaient pas  se séparer de leurs enfants et petits-enfants.  Irena le comprenait parfaitement étant elle-même  mère; elle savait parfaitement que le  moment le plus dur de cette démarche  était la séparation d'avec les enfants.   

Parfois,  quand Irène venait avec ses assistantes  rendre visite aux familles pour les faire  changer d'avis, elle ne pouvait que  constater qu'ils avaient déjà été tous  emmenés dans les trains vers la mort. 

. 
A chaque fois que cela lui arrivait, elle luttait encore plus fort pour sauver encore plus d'enfants.  

La  seule certitude était qu'ils mourraient  s'ils y restaient .

Elle  commença par les faire sortir en ambulance,  comme victimes du typhus. 

Mais  très vite elle utilisa tout ce qui  était à sa portée 

pour  les cacher et les faire sortir du  ghetto : sacs d'ordures, boîtes à  outils, 

emballages  de marchandises, 

sacs  de patates, cercueils... 

Entre  ses mains, tout se transformait en moyen  pour s'échapper. 

Elle  réussit à recruter au moins une personne  dans chacun des dix centres du Département  de l'aide sociale. 

Grâce  à cela, elle établit des centaines de  fausses pièces d'identité 

avec  des fausses signatures 

pour  donner une identité temporaire à ces  enfants juifs.  

Irena  passa toute cette période de la guerre 

à penser à la paix.  

  Elle ne voulait pas seulement maintenir ces enfants en vie.

Elle  voulait aussi qu'un jour chacun de ces  enfants puisse récupérer leurs vrai nom, 

  leur vraie identité, leur histoire personnelle, leur famille.  

Aussi,  eut-elle l'idée d'archiver

le  nom des enfants et leur nouvelle identité. 

Elle  notait les éléments sur des petits morceaux  de papier 

qu'elle  gardait dans des boîtes de conserve 

avant  de les enterrer sous un pommier dans  le jardin du voisin.  

Elle  conserva ainsi, sans que personne la soupçonne  , le passé de 2.500 enfants ..

jusqu'au  départ des nazis..

Mais  un jour les nazis eurent vent de  ses activités.

 

Le  20 octobre 1943, Irena Sendler fut arrêtée  par la  Gestapo 

et  emmenée à la prison de Pawiak pour  y être  brutalement torturée.

 

C'est  dans un coussin de paille dans sa  cellule 

qu'elle  trouva une image de Jésus Christ. 

Elle  la conserva comme preuve d'un miracle

  pendant tous les durs moments de sa vie

  jusqu'à ce qu'en 1979 elle s'en sépare et l'offre au Pape Jean-Paul II.  

Irena  était la seule à connaître les noms  et adresses des familles 

qui  avaient recueilli les enfants juifs; 

elle  endura la torture et refusa de trahir  aucun de ses collaborateurs 

ni  aucun des enfants cachés. 

En  plus de tortures innombrables, on lui  rompit les pieds et les jambes.

Mais  personne ne put rompre  sa volonté. 

Aussi  fut-elle condamnée à mort.  

Une  sentence qui ne fut jamais accomplie car,

sur  le chemin de l'exécution,

  le soldat qui l'accompagnait la laissa s'échapper.  

La  Résistance avait soudoyé le garde parce  qu'on ne voulait pas qu'Irène meure 

avec  le secret de la cachette des enfants.  

Elle  figura officiellement sur la liste des  exécutés.

Ainsi,  à partir de ce moment, Irena poursuivit  son travail 

mais  sous une fausse identité. 

     A la fin de la guerre, elle deterra elle-même les bouteilles et utilisa ses notes pour retrouver les 2.500 enfants qu'elle avait placé dans des familles adoptives.  

Elle  les réunit avec leurs proches, disséminés  dans toute l'Europe , mais la majorité  avait perdu leur famille dans les camps  de concentration nazis.. 

Les  enfants ne la connaissaient 

que  sous son nom de code : Jolanta. 

Des  années plus tard, quand son histoire  apparut dans un journal accompagnée de  ses photos de l'époque, plusieurs personnes  commencèrent à l'appeler pour lui dire  :

 

"Je me rappelle ton visage …je suis l'un de ces enfants, je te dois la vie, mon avenir et je voudrais te voir …"

Irena  a dans sa chambre des centaines de  photos de quelques uns des enfants survivants 

ou  de leurs propres enfants.

Son  père, un médecin, qui mourut du typhus

quand  elle était encore petite, 

lui  a enseigné la chose suivante : 

 "Aide toujours celui qui est en train de se noyer,

sans  considération de religion  ou de nationalité. 

Aider  chaque jour quiconque  est une nécessité 

que  te dicte  ton coeur"

Irena  Sendler est depuis des années clouée  à un fauteuil roulant 

par  suite de lésions dues aux tortures infligées  par la Gestapo. 

  Elle ne se considère par comme une héroïne.

 

Elle  ne s'est jamais glorifier 

de   ses actions. 

Et  à chaque fois qu'on lui pose la  question, Irena dit:  

  " J'aurais pu faire plus et ce reproche me poursuivra jusqu'au jour de ma mort."

"On ne plante pas des graines de nourriture.

On  plante des graines 

de  bonnes actions.

 

Essayez  de faire des chaînes  de bonnes actions, 

pour  les entourer et les  faire se multiplier".

                                          Irena Sendler

En  octobre 2006, Irena  Sendler, âgée de 96  ans, a été proposée  pour le Prix Nobel  de la Paix.  
 

•Ce document m'est parvenu en espagnol, sans indication de source.

J'ai  pensé qu'il serait  bon de le traduire  en français et le  diffuser. 

•Je ne sais si, à ce jour, cette héroïne est encore en vie. 

•Michel Grinberg – Jérusalem fév. 2008 – Adar I 5768



This Images can be used without extra permission. The mention of Mariusz Kubik as photographer is obligatory. Please send me a notification if you use the picture: kmarius@op.pl

http://en.wikipedia.org/wiki/Irena_Sendler

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