How to implement it ? Comment la rendre active ?

mercredi 30 juin 2010

FIVETE, surplus de malformations.

FIVETE, NON.


C'est un sérieux rebondissement dans l'épais dossier de la procréation médicalement assistée (PMA), l'un des domaines les plus novateurs et les plus prolifiques de la médecine moderne. Depuis la fin des années 1970 et la naissance des premiers «bébés éprouvettes», une question est soulevée de manière récurrente. Celle de savoir si la fécondation artificielle (c'est-à-dire en dehors des voies génitales féminines) d'un ovocyte par un spermatozoïde suivie de la culture in vitro de l'embryon ainsi obtenu avant son placement dans l'utérus de la future mère est ou non sans danger pour le futur enfant.

Pendant plus d'une décennie, cette question médicale ne fut pas en première ligne. Elle était masquée par celle des naissances multiples et de leurs conséquences: dans leur course à la performance (calculée en nombre de naissances d'enfants vivants par tentative), les spécialistes de PMA (biologistes de la reproduction et gynécologues-obstétriciens) ne craignaient pas de placer quatre embryons ou plus dans l'utérus de la femme. Ces spécialistes prenaient alors délibérément le double risque d'accouchements complexes et de naissances de grands prématurés.

Les pratiques changèrent (généralement deux embryons au plus aujourd'hui) mais il fallut compter avec le développement ultra-rapide de deux nouvelles techniques potentiellement à risque. D'une part la congélation-décongélation des embryons conçus par fécondation in vitro. D'autre part — à compter du milieu des années 1990 — l'ICSI: l'injection mécanique d'un spermatozoïde au sein de l'ovocyte. Il s'agit, là encore d'augmenter les taux de succès en substituant l'artificiel (l'aiguille et le microscope) au hasard spermatique qui, lors d'une relation sexuelle fécondante, prévaut depuis l'éternité dans les voies génitales féminines.

Essais sur l'homme

C'est alors que l'on commença à s'intéresser aux éventuelles conséquences de toutes ces manipulations sur la «qualité» — pour ne pas parler des «défauts» — des enfants ainsi conçus. Un intérêt d'autant plus légitime que toutes ces pratiques avaient été développées et mises en œuvre en dehors de tous les encadrements éthiques et réglementaires concernant les essais cliniques sur l'homme; à tel point que certains -comme le Pr Axel Kahn évoquèrent non pas des essais «sur l'homme» mais bien d'«essais d'homme».

Premières publications et premières controverses alimentées, comme toujours, par de nombreuses difficultés méthodologiques. Le tout sur fond de risques a priori faibles et pouvant n'apparaître qu'après de longues périodes. Pour le dire simplement il y avait un conflit d'intérêt majeur: un peu partout à travers le monde industriel, seules les équipes de PMA «propriétaires» des données scientifiques et médicales étaient en mesure, et ce sur la base du volontariat, d'établir de manière rétrospective si leurs pratiques étaient, ou non, à risque sanitaire.

C'est dans ce contexte qu'ont été rendus publics lundi 14 juin, les derniers et importants résultats d'un travail de grande ampleur menés en France. Ce travail établit en substance que les enfants conçus et nés après un processus de PMA apparaissent exposés à un risque de malformations congénitales génétiques et cancéreuses supérieur à la normale. C'est pourquoi les auteurs de ce même travail coordonné par le Dr Géraldine Viot, spécialiste de génétique (hôpital Cochin- Port Royal, Paris), estiment désormais indispensables que les couples infertiles (ou hypofertiles) qui envisagent de recourir aux techniques de PMA  soient désormais mieux  informés de l'existence de tels risques les concernant, eux et/ou leur  potentielle et future progéniture.

Ce travail est présenté comme étant, dans ce domaine, d'une ampleur sans précédent: criblage statistique des 15.162 naissances  d'enfants conçus par  PMA et ce dans trente-trois  centres spécialisés publics français entre 2003 et 2007. «Nous avons constaté des cas de malformations importantes chez 4,24% des enfants», souligne le Dr Viot alors que le taux constaté de telles malformations et de 2 à 3% dans la population générale. Des études précédentes, contestées, avaient fait état de taux de malformations supérieures. Il s'agit selon elle pour l'essentiel d'anomalies touchant, chez les garçons, les fonctions cardiaques et uro-génitales.

Urgence et santé publique

Parmi les malformations de moindre gravité (affectant les filles que les garçons) figurent des angiomes ou autres  tumeurs bénignes cutanées ou sous-cutanées. L'âge des parents ayant, via la PMA, donné naissance à des enfants mal-formés, ne semble pas être un facteur statistiquement  déterminant. Les auteurs de cette étude chercheurs précisent qu'il n'est pas établi formellement que  ce taux plus élevé de malformations soit à chaque fois directement imputable aux seules techniques de PMA.

Géraldine Viot estime à 200.000 en France le nombre de naissances consécutives à des PMA, et des taux de malformation de cette importance constituent un problème de santé publique :

Il est important que tous les médecins, mais également les responsables politiques, en soient informés. A l'heure où l'infertilité progresse et où de plus en plus de couples ont  besoin de recourir à la PMA pour avoir des enfants, il est d'une importance  vitale que nous trouvions autant que faire se peut les causes des malformations qui frappent ces enfants. Étant donné que notre étude est la plus importante à ce jour, nous pensons que nos données sont plus susceptibles d'être statistiquement représentatives de la réalité.

Rien pour l'heure ne permet d'établir de relation de cause à effet entre ce surplus de malformations et les différents procédés mis en œuvre dans le cadre de la PMA: stimulations hormonales de la fonction ovarienne; congélation/décongélation des cellules sexuelles (féminines et masculines) et des embryons; nature «artificielle» des milieux de culture des embryons ; pratique de plus en plus répandue de l'ICSI etc. On peut aussi postuler que ce phénomène soit associé aux causes mêmes de l'infertilité ayant conduit au recours à la PMA.

L'équipe des chercheurs coordonnée par le Dr Viot estime indispensable de poursuivre ce travail en analysant les données issues  de 4.000 autres dossiers, ceux  des enfants conçus in vitro et ayant vu le jour en 2008. Il leur faudrait également pouvoir analyser les données concernant le développement psychomoteur des enfants nés en 2003 aujourd'hui âgés de sept ans. Ces chercheurs le pourront-ils ? Et quelles conséquences devrait-on — d'ores et déjà et en toute logique — tirer des résultats qu'ils viennent de rendre publics au sein de leur communauté spécialisée ?

Jean-Yves Nau

 

Historique:

 

 

Secrétariat de la Suisse Romande:

Mme Fabienne Waldis

Chemin de Saucens 18-1630 Bulle

Tél. 026 - 912 05 36

Fax 026 - 912 06 55

Secrétariat principal:

Initiative FMF

M. Hansruedi Mettler

5724 Dürrenâsch

Tél . 062 - 767 60 03


Note éditoriale

Ce numéro 252 de Finalités de février 2000 est entièrement consacré au problème important soumis en votation populaire en Suisse le 12 mars 2000 dans le cadre de l'initiative.

Pour une procréation digne, interdisant la procréation hors du corps de la femme et l'utilisation de sperme de tiers.

LES MANIPULATIONS SUR LES

EMBRYONS HUMAINS SERAIENT AINSI

LÉGALEMENT SUPPRIMÉES.

Plus de fécondations in vitro

Plus de banques d'embryons congelés

Plus d'hommes jetés à la poubelle

Ce qui se passe dans toutes ces

manipulations est un crime contre l'humanité, une violation des droits de l'homme pire que celles qui sévissent déjà un peu partout dans le monde.

Les pages qui suivent essaient d'attirer l'attention du lecteur sur les divers aspects de la question. Elles procèdent d'extraits de textes émanant du Comité présenté ci-contre, et communiqués par M. François de Siebenthal lors de sa conférence de presse du 20 janvier 2000 à Lausanne :

 

LA RECHERCHE SUR L'EMBRYON


Saviez-vous

... que l'embryon humain constitue l'objet le plus intéressant pour la recherche ?

... que, une fois la voie ouverte, les abus dans la recherche sur les embryons ne peuvent être ni contrôlés ni arrêtés ?

... qu'ainsi l'être humain est abaissé au rang de cobaye ?

Avec un OUI à l'initiative PPD ...

... nous refusons des manipulations sur la vie naissante qui ont pour suite la mort au lieu de la guérison.

LA DIGNITÉ DE LA FEMME

Malheureusement ...

... la procréation in vitro ne se fait pas sans laisser de traces chez la femme.

... la femme peut, sans le savoir, être utilisée comme pourvoyeuse de matériel de base pour les manipulations sur les embryons.

Dites OUI à l'initiative PPD ...

... pour que le sentiment du respect de soi chez la femme stérile ne soit pas blessé et que les tentatives de pression lui soient épargnées.

LES LIMITES DU FAISABLE

On doit savoir ...

... que suite à une procréation in vitro, les statistiques démontrent une hausse des complications, comme les grossesses multiples, les naissances prématurées, les enfants morts-nés, les césariennes, l'augmentation de la mortalité des nourrissons, etc.

... que le traitement médical très coûteux prodigué par une équipe pluridisciplinaire de médecins est éprouvant et en plus, requiert un suivi psychologique avant et après le traitement.

Celui qui dit OUI à l'initiative PPD ...

... sait que le fait de ne pouvoir avoir des enfants n'est souvent pas dû à des raisons organiques et que, par conséquent, il ne peut pas être résolu par des moyens techniques.

LA STÉRILITÉ

Par bonheur ...

... il arrive qu'après une bonne consultation ou après l'accueil d'un enfant en pension, une femme que l'on connaît stérile ait plus de chance d'avoir tout de même son propre enfant qu'après une fécondation in vitro. Mais la douleur est grande pour chacune des 8 femmes sur 10 qui, malgré de multiples traitements suite à une fécondation in vitro, restent sans enfant.

Celui qui dit OUI à l'initiative PPD ...

... croit que la stérilité n'est pas simplement un problème de technique médicale.

UN ÊTRE HUMAIN SUR MESURE


Nous craignons ...

... que tout ce qui, pour le moment, est considéré comme maladif soit, à l'avenir, détruit sous prétexte que telle existence ne «mérite pas d'être vécue» ... que les contrôles de qualité entraînent la demande d'un enfant garanti en bonne santé.

... que le droit à la vie des handicapés soit de plus en plus mis en question.

Nous disons OUI à l'initiative PPD ...

... car nous n'avons pas l'arrogance de nous ériger en juges des vies qui méritent ou non d'être vécues.

LES MENSONGES SUR LA VIE

Peu de personnes savent ...

... que les données concernant un donneur de

sperme doivent être conservées à Berne

pendant 80 ans .

... qu'un enfant procréé grâce à du sperme étranger n'apprend rien sur sa véritable origine sans un effort spécial.

... qu'un mariage entre demi-frères et soeurs est dès lors possible.

Seul un OUI à l'initiative PPD ...

peut empêcher que des êtres humains soient trompés sur leur vraie origine.

LA SÉCURITÉ AU LIEU DE LA PEUR

La sécurité est préférable à la peur car ... ... elle tient compte des mauvaises expériences. ... elle ne se fie pas aux promesses en l'air ... sa devise est: la confiance c'est bien, le contrôle c'est mieux.

Celui qui dit OUI à l'initiative PPD ...

évite un pas dangereux dans la mauvaise direction. Le fait qu'une chose soit faisable, ne veut pas dire qu'elle doit aussi être réalisée.

LE PEUPLE TROMPÉ

Tout le monde ne sait pas ...

...que, en 1991, on a affirmé au parlement qu'il n'y aurait pas d'embryons surnuméraires et que le don de sperme pourrait toujours être interdit ultérieurement.

... que désormais on avoue l'existence d'embryons surnuméraires et que ceux-ci peuvent être utilisés à des fins de recherche.

Celui qui dit OUI à l'initiative PPD

... ne se laisse pas de nouveau duper.

... saisit l'occasion d'éviter l'impasse.

 

DES SUITES INCONNUES A LONG TERME



On devrait penser au fait ...

...que l'on ne connaît pas du tout les effets de la fécondation artificielle sur les prochaines générations. ... qu'en zootechnie, la fécondation artificielle a des effets secondaires inattendus.

... que nous agissons probablement selon la règle : «On commence par l'animal, on passe ensuite à l'homme».

Celui qui dit OUI à l'initiative PPD ...

... évite aux générations futures des problèmes insolubles.

UNE MARCHANDISE A CONGELER

Tout le monde ne sait pas ...

... que les ovules fertilisés sont congelés à moins 196' Celsius, et qu'on les décongèle selon les besoins. ... que beaucoup ne survivent pas au choc du froid ou sont endommagés.

Celui qui dit OUI à l'initiative PPD ...

... empêche que l'être humain ne soit dégradé au rang de marchandise à congeler.

jetés à la poubelle. Seule façon d'échapper à cela: garantir une procréation digne dans le corps de la mère, avec les gamètes du couple (marié).

Jean de Siebenthal +

COMITE

L'initiative PPD jouit du soutien de nombreuses personnalités:

Comité hors-partis de l'initiative PPD:

· Guido Appius, Bâle (Président)

· Marie-Laure Beck, Collonge-Rellerive

· Lic. lur. Ernst Danner, Zürich

· Dr. ing. chim. Viktor Girtanner, Sarnen

· Marie-Therese Larcher-Scheibert, Uitikon

· Dr. med.vet. Alexander Maissen, Ilanz

· Dott. med. Elisabetta Meier-Vismara, Breganzona-(Vice-présidente)

· Dr. iur. Rudolf Montanari, Feldbrunnen

· Reinhard Müller, Wiliberg -

· Dr.iur.Marlies-Näf-Hofmann,Arbon (Vice-présidente)

· Prof. Dr. Gian-Reto Plattner, Bâle

· Prof. Dr. med. Charles Probst, Laufenburg

· Pius Stössel, Uznach

· Julius Stöcklin, Bâle

· Prof. Dr. Dr. h.c. Arthur F. Utz, Villars-sur-Glâne

· Fabienne Waldis, Bulle

· Hansjürg Weder, Bâle

· Dorothee Zwicky, Hünibach

· Otto Zwygart, Bolligen

 

Il est largement question aujourd'hui des droits de l'homme et de la condamnation des crimes contre l'humanité. Or il convient de savoir de quoi l'on parle et de bien préciser ce qu'est la nature de l'homme. L'homme est un être vivant, doué donc d'un principe de vie autonome, de mémoire, d'intelligence et de volonté. Il transcende le végétal et l'animal. Comme tel, il a droit à un environnement digne, et dès la conception, c'est un individu de l'espèce humaine. Affirmons-le : l'embryon sitôt conçu est un homme. Un ovule humain fécondé est dans la règle un homme, pour lequel la nature a prévu un berceau : le ventre de sa mère, seul environnement digne de cet homme. Masturber la mère pour lui faire produire un certain nombre d'ovules et masturber le père pour lui faire éjecter des spermatozoïdes à mettre en présence des ovules, c'est offrir aux embryons ainsi engendrés le triste environnement d'une éprouvette, avec une sélection arbitraire d'individus, ces petits hommes étant traités comme des têtes de bétail. Ce n'est pas une procréation digne.

C'est de plus la porte ouverte à toutes les expérimentations sur des hommes, véritable crime contre l'humanité, à commencer par des congélations. Que de charniers !

Non, une procréation digne ne peut avoir lieu que dans un couple uni durablement afin de garantir le développement et la promotion de l'embryon, dans une famille au sens propre.

Quelle dérision de vouloir imaginer des couples homosexuels capables d'adopter un enfant, Cela s'est vu en Angleterre où une fillette a été séparée de sa mère pour être confiée à un couple de lesbiennes. Quelle étrange procréation !

Dans le futur, serons-nous des hommes normaux, ou de simples embryons décongelés ou non, élevés par une mère porteuse, ou conserver), au début de leur vie, entre le moment de la fertilisation et de la fusion des noyaux de l'ovule et du spermatozoïde, non plus des embryons, mais des ovules imprégnés. Voilà comment on se moque des citoyens.

On nous suggère également de faire des banques de cellules totipotentes pour développer en cas de besoin des organes de transplantation sans risque de rejet. Les cellules totipotentes sont des cellules embryonnaires encore aptes à former les tissus les plus divers, voire un embryon tout entier. Une cellule totipotente qui a le même génome que moi, n'est-ce pas mon frère jumeau homozygote ? Et j'abuserais de lui pour qu'il me cède son cœur ? son foie ?

L'intérêt caché des techniques de procréation artificielle est la recherche. Pourtant, selon le très regretté Jérôme Lejeune, Professeur de génétique fondamentale qui a découvert l'origine de la trisomie 21 (mongolisme), on peut se passer des embryons humains en prenant par exemple des embryons de chimpanzés mais ... ils sont plus chers. On le voit, les bonnes intentions des législateurs ne suffisent pas pour prévenir des abus dans ce domaine. Si nous voulons empêcher que les chercheurs se livrent à des manipulations sur l'homme, sur nos enfants, nous devons accepter une interdiction totale de la FIVETE. Dans tous les cantons où ils ont eu l'occasion de se prononcer sur cette interdiction, les citoyens l'ont fait.

PRENONS LEUR EXEMPLE, VOTONS OUI POUR L'INITIATIVE PPD.

Dr Niklaus Waldis

 

CONFERENCE DE PRESSE

Lausanne, le jeudi 20.1.00 à lOh3O

INITIATIVE POUR UNE PROCRÉATION RESPECTANT LA DIGNITÉ HUMAINE En lisant la loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA), législation concernant l'initiative dite du Beobachter, on serait amené à penser que la Suisse a une base assez solide pour parer aux aberrations telles que l'Anglaise de 59 ans qui s'est offert des jumeaux grâce à un médecin italien et une mère porteuse italienne, ou les 2 hommes homosexuels qui, grâce au concours de la FIVETE, ont pu se procurer « leur propre enfant » pour £ 200'000. Je me permets cependant d'exprimer quelques doutes.

Le 17 mai 1992, le 73,8 % des citoyens n'a pas seulement accepté une interdiction des mères porteuses mais aussi l'obligation pour les « producteurs » de bébés éprouvettes de « ne pas produire plus d'embryons que ceux qui peuvent être implantés immédiatement à leur mère». On serait donc porté à croire qu'en Suisse la FIVETE (Fertilisation In Vitro (en éprouvette) Et Transfert d'Embryons) ne produirait donc pas d'embryons surnuméraires. C'est faux et on nous ment. Bien plus, la commission constituée par la Conseillère fédérale Ruth Dreyfuss, et son Président, le philosophe H.P. Schreiber, rapportent que non seulement des embryons surnuméraires existent mais qu'il serait même bien dommage de ne pas les utiliser pour faire de la recherche sur eux au lieu de les jeter, après 5 ans de conservation, par milliers dans les égouts.

Comment une telle infraction à la Constitution est-elle possible  ?

Tout simplement en changeant le vocabulaire: on ne parle plus

d'embryons mais d'ovules imprégnés. Je m'explique. L'ovule de la femme

est très fragile. Il n'est viable que quelques heures et ne peut être congelé

et dégelé sans périr). Pour le conserver, il faut en faire un homme, c'est-à-

dire le fertiliser. Dès le moment où le spermatozoïde à pénétré l'ovule,

celui-ci reste viable même après la congélation. Pour rester conforme à la

constitution fédérale, on nomme les bébés éprouvettes (qu'on veut kryo-ovocyte fécondé qui n'a pas encore commencé sa division cellulaire ; dès que cette division a commencé, le 2e jour après la fécondation, on parle d'embryon). Le transfert de trois embryons au maximum dans la cavité utérine est effectué en général deux jours après la ponction ovocytaire. Les embryons surnuméraires (4 en moyenne) sont congelés. Ils pourront être décongelés et transférés ultérieurement, généralement au cours d'un cycle spontané.

Taux de succès de la FIVETE :

Une étude du Dr C. Vozzi, menée en 1997 et 1998, au CHUV, à Lausanne*, a mis en évidence un taux de réussite de 33 accouchements pour 100 embryons transférés.

Le Dr F. Olivennes de l'Hôpital de Clamart (France) parle d'un taux de réussite de l'ordre de 25% à 30% de grossesses (mais sans préciser la durée des grossesses).

Complications de la FIVETE :

1) prématurité (9% pour les grossesse uniques, 26% pour deux enfants, 45% pour trois enfants ou plus, contre 6% en moyenne pour les grossesse sans PMA, en France)

2) grossesse extra-utérine (6-7% avec FIVETE contre 1 % des grossesses sans PMA)

Effets secondaires de la stimulation hormonale :

· A court terme : 1) le syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) peut être léger (sensation de pesanteur abdominale avec gros ovaires kystiques), modéré (troubles digestifs, notamment vomissements et troubles du transit) ou sévère (épanchements séreux tels une ascite, un hydrothorax ou une péricardite, des troubles hydro-électrolytiques, des accidents thrombo-emboliques). 2) prise de poids 3) perturbation du cycle 4) thrombose

· A moyen terme : activation d'une pathologie sensible aux oestrogènes (fibrome, endométriose, mastopathie bénigne).

La FIVETE est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) par laquelle la fusion de l'ovule et du spermatozoïde (fécondation) est effectuée hors du corps de la femme. Elle n'est donc pas issue d'une union sexuelle, mais d'une intervention médicale. Elle est suivie du transfert dans l'utérus de deux ou trois embryons issus de cette intervention et de la congélation des embryons surnuméraires. Parmi les indications à la FIVETE, on compte la stérilité tubaire incurable (38% des cas), la stérilité masculine (32%) et d'autres types de stérilités ou d'hypofécondité (troubles de l'ovulation 12%, endométriose 9%, cause inconnue 9%). Selon l'OMS, l'infécondité (absence d'enfant conçu pendant deux années de cohabitation avec rapports sexuels non protégés) a une prévalence de l'ordre de 10% dans les pays industrialisés.

Les différentes étapes de la FIVETE se déroulent comme suit :

l'administration d'hormones (gonadotrophines) à la femme permet de stimuler les ovaires afin qu'ils produisent plusieurs ovocytes (ovules). La surveillance de la croissance des follicules ovariens (correspondant à l'ovule et au tissu qui l'entoure) se fait par échographie et par dosage sanguin de l'estradiol. Quand les follicules atteignent 16-17mm, le médecin déclenche l'ovulation par l'injection d'une autre hormone (hCG). La maturation finale des ovocytes s'effectue pendant les 36h qui suivent cette injection. Juste avant que l'ovulation ne se produise, le médecin effectue une ponction ovocytaire par voie transvaginale, sous contrôle échographique. Les ovocytes sont alors incubés dans un milieu de culture pendant quelques heures avant l'insémination. Le sperme éjaculé est préparé en vue de l'insémination (sélection des spermatozoïdes mobiles, normaux). L'insémination des ovocytes se fait en les mettant en contact avec les spermatozoïdes sélectionnés. Le tout est placé dans un incubateur.

La mise en évidence de la fécondation par l'observation des ovocytes se fait 18 à 22 heures après l'insémination (on appelle« zygote » un

Olivennes F. Echecs répétés en FIV: stratégies

thérapeutiques. Service de Gynécologie- Obstétrique de l'Hôpital A.

Béclère, Clamart, France, janvier 1999.

http://www.civneweb.fr/sources/congres/eta/99/pma/echecfiv.htm

Hedon B. Les vrais résultats de la FIV. Services de

Gynécologie-Obstétrique, Hôpital A. de Villeneuve, Montpellier, France

http://www.gyneweb.fr/sources/congres/jta/97/3fivres.htm

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

La stérilité (page 6) Lors d'un congrès d'obstétrique psychosomatique tenu en 1990, le prof. Stauber rapportait que 757 femmes sur 1'061 étaient tombées enceintes de façon naturelle au cours d'un traitement psychologique qu'elles suivaient dans sa clinique berlinoise. Et si les dernières statistiques indiquent un taux de réussite pouvant atteindre 35% dans le cas de la fécondation in vitro, il ne faut pas oublier que ces chiffres portent sur les grossesses cliniques, c.-à-d. que seul le début des grossesses est pris en compte, non les naissances.

La dignité de la femme (page 4) On constate avec intérêt que,

parmi les défenseurs de l'initiative PPD, figurent tant des partisans que

des adversaires de l'interruption volontaire de grossesse. Les uns comme

les autres veulent éviter que les embryons surnuméraires soient détruits

et que les femmes soient livrées à des tiers qui s'adonnent à des pratiques

avilissantes. Les associations de femmes ont une position catégorique en

la matière. Au cas où l'initiative PPD est acceptée, les procédés d'assistance

à la procréation resteront autorisés, notamment l'instillation, dans

le corps de la femme, du sperme de son partenaire et d'ovules non fécon- · A long terme : Il est possible que la stimulation ovarienne favorise la survenue de cancers de l'ovaire, mais les différentes études effectuées ont montré des résultats contradictoires. Cependant, suite à une FIVETE, la patiente devra être suivie à long terme au niveau des organes cibles de ces hormones (utérus, ovaires, seins). Effets secondaires de la congélation sur les embryons 65% des embryons décongelés seront en assez bon état pour être transférés dans l'utérus.

Il ne semble pas y avoir davantage de malformations congénitales chez les enfants qui ont été des embryons congelés.

Dr P. Della Santa,

20 janvier 2000

Références :

Consensus International sur la Procréation Assistée. 1 FFS (Fédération Internationale des Sociétés de Fertilité) ; httl2J/www.mnet.fr/iffs/f artbis.htm Vozzi C., Senn A., Chanson A., De Grandi, P. Germond M.

La fécondation in vitro « classique »est-elle obsolète ? Médecine et

Hygiène, 01.09.99 ; 1592-1596.

Lucas H., Urner F. Jacquenoud N., Wagner 1. Fécondation in vitro et ICSI. Clinique de stérilité et d'endocrinologie gynécologique, Hôpital cantonal, Genève. http://matweb.hcuge.ch/matweb/endo/FIV - atlas/fiv - icsi.htm Transmettre la vie à l'aube du XXe siècle. Publié sous la direction de François Ferré, édition Inserm, Nathan, Paris, 1994.assistée, d'interdire la congélation d'ovules fécondés dès que la conservation d'ovules non fécondés serait possible.

Fécondation in vitro. A l'initiative PPD s'oppose la nouvelle loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA) qui, pourtant, n'aborde absolument pas certains aspects importants du problème, comme par exemple: « Quand la recherche sur l'embryon peut-elle être autorisée? ». Aussi le Conseil fédéral annonce-t-il encore deux lois supplémentaires, l'une portant sur l'analyse du génome, l'autre traitant la recherche sur les embryons. Et l'on demande au peuple de croire de nouvelles promesses! Seul un Oui à l'initiative PPD garantit que nous n'aurons pas de mauvaise surprise!

La sécurité au lieu de la peur (page 11) Il y a 50 ans, le peuple approuvait l'usage de l'énergie atomique à des fins pacifiques. A présent, des catastrophes comme celle de Tchernobyl, la recherche laborieuse d'un lieu d'entreposage des déchets radioactifs en Suisse et bien d'autres problèmes encore rendraient impossible l'introduction du nucléaire. Comme l'utilisation du DDT semblait prometteuse! Et aujourd'hui qu'en est-il? Malheureusement, c'est souvent bien plus tard que des effets secondaires funestes se manifestent, comme par exemple dans le cas des enfants de la thalidomide. Il y a encore 20 ans, on considérait comme immoral d'utiliser en médecine humaine des techniques de reproduction empruntées à la médecine vétérinaire. Les pratiques qui se sont imposées depuis lors ne présentent aucune garantie de sécurité. « La nature n'obéira jamais à l'homme, mais l'homme doit obéir aux lois de la nature, » avertissait Dioscoride (1er s. après J.-Ch.). La protection de la nature comprend également la protection de l'être humain dans son intégralité, en tant qu'être disposant d'un corps et d'un esprit, et dans son unicité. Par conséquent, elle nous impose de renoncer aux manipulations irréversibles, incontrôlables et avilissantes.

ICSI injection intra-cytoplasmatique de sperme (dépôt d'un spermatozoïde dans un ovule)

** FIV fécondation in vitro (fertilisation dans une éprouvette)dés, de façon à ce que la fécondation s'effectue là où la nature l'a prévue et échappe aux manipulations.

Les limites du faisable (page 7) Si la capacité de fécondation du sperme est insuffisante, on applique depuis peu la méthode ICSI* en éprouvette, qui consiste à forcer, au moyen d'une aiguille creuse, le spermatozoïde à pénétrer dans l'ovule. On espère ainsi pouvoir éviter de recourir au sperme d'un tiers. Toutefois, il est probable que le sperme du partenaire, incapable de féconder un ovule par lui-même, transmette sa faiblesse aux descendants. Cette méthode est de plus en plus appliquée en dépit du manque d'expérience sur le long terme et des rapports alarmants provenant de Hollande et d'Australie. L'initiative PPD y mettra fin. Les mensonges sur la vie (page 8) Actuellement, la loi ne donne pas la possibilité de rendre obligatoire la divulgation de l'origine parentale lorsqu'il y a eu fécondation par le sperme d'un tiers. C'est ce qu'a constaté la commission d'experts Amstad dans son rapport en 1988. Le nom des donneurs de sperme et les informations les concernant ne sont d'aucune utilité si les personnes intéressées n'y ont pas accès. Or, il se peut qu'un jour la vérité fasse surface par hasard, entraînant de graves crises d'identité, dans le cas par exemple où il y aurait eu mariage fortuit entre consanguins. Les arbres généalogiques ne seraient plus que des canulars. Bien évidemment, ces problèmes concernent aussi le don d'ovule.

Un produit congelé (page 12) La congélation d'un ovule déjà fécondé peut être qualifiée de tromperie in vitro. Le Conseil fédéral a lui même reconnu le caractère équivoque de ce procédé, sinon il n'aurait pas prévu, dans l'art. 16 4 de la nouvelle loi sur la procréation médicalement

 

 


Clinique du contesté Severino Antinori en 2005.

REUTERS/Alessia Pierdomenico

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